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c’est tout simplement pour juger de leur vigueur par la résistance que cet organe oppose à la main qui cherche à l’écarter du périnée ; en un mot, elle est pour eux comme une sorte de dynamomètre par lequel ils jugent de la force probable des animaux sur lesquels ils exercent leurs manipulations.

Il ne faut pas confondre la direction horizontale que la queue prend tout naturellement chez les animaux vigoureux, avec celle que l’on obtient artificiellement chez les sujets mous et lymphatiques, soit par l’opération que l’on désigne sous le nom de queue à l’anglaise, et qui consiste dans la section des muscles abaisseurs de l’organe, soit par l’introduction, dans l’anus, de substances plus ou moins irritantes.

Côtes, Poitrine, Poitrail. — Les côtes forment les parois latérales de la cage, qui contient et protège les organes essentiels de la respiration et de la circulation ; c’est sur elles que vient s’appuyer le premier rayon des membres antérieurs, l’épaule. On ne doit pas seulement les examiner au point de vue de leur propre conformation, mais bien parce qu’elles influent considérablement par leur courbure sur l’ampleur de la poitrine. Il faudra les rechercher longues et incurvées, parce que leur longueur indique une grande étendue de la cavité pectorale, dans le sens de la hauteur, et que leur incurvation augmente d’autant plus le diamètre de cette même cavité qu’elle est plus prononcée.

Pour ce qui est de la poitrine, il est inutile de dire, sans doute, qu’elle doit être développée dans tous les sens, puisqu’elle renferme des organes essentiels, dont le grand développement ne peut jamais exagérer les fonctions au point de les rendre nuisibles, d’où il suit qu’elle ne pourra jamais pécher par une trop grande extension, pourvu toutefois que dans son ampleur elle n’entraîne pas des défectuosités diverses dans les régions qui la circonscrivent.