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spéciales des chevaux, quelques variés que soient les services auxquels ils sont employés. Cela étant bien compris, passons en revue les différentes régions du corps en signalant les diverses configurations qui, dans ces espaces circonscrits, peuvent être considérées comme des beautés absolues.

Tête. — La tête, cette partie si expressive et en même temps si importante du cheval, peut être examinée sous le double point de vue de sa physionomie et de sa conformation. L’idée du mot physionomie appliquée au cheval, doit s’entendre de l’impression produite sur notre esprit par l’examen de divers caractères que présente la tête de cet animal. Il faut examiner cette région avec le plus grand soin, car elle peut fournir des renseignements précieux, touchant les qualités réelles du sujet que l’on examine. C’est elle, en effet, qui porte le cachet de la race, «  c’est sur elle, comme l’a écrit M. H. Bouley, que se déroule le mouvant tableau de sa physionomie ; car, bien que les chevaux n’aient pas comme l’homme la faculté d’exprimer par les muscles de leur face les sensations-qu’ils éprouvent, les passions qui les animent, ils ont pour les traduire au dehors le langage énergique des yeux, et en outre ces mouvements particuliers des oreilles, des naseaux et des lèvres, par lesquels ils nous révèlent, en quelque sorte, l’énergie qui les anime, les qualités dont ils sont doués et les défauts qui les déprécient.  » C’est surtout de l’expression des yeux qu’on doit tenir compte ; car si l’on a dit que chez l’homme ils sont le miroir de l’âme, on peut ajouter que chez le cheval ils sont comme le critérium de sa vigueur, de sa vivacité et même de la noblesse de son origine. Je les étudierai, en temps et lieu, à propos des régions de la tête, car cette dernière ne doit pas être seulement examinée au point de vue du cachet qu’elle imprime à l’apparence extérieure du cheval, il faut aussi ne pas oublier