En supprimant des facteurs communs au numérateur et au dénominateur, cette formule devient plus simplement[1]
La probabilité que sur le nombre de tirages il sortira de A au moins boules blanches, sera la somme des valeurs de que l’on
- ↑ Après les tirages qui ont amené boules blanches et noires, la chance d’amener une blanche dans un nouveau tirage, dépend de ces nombres et , et est égale à . Mais pour une personne qui saurait seulement qu’on a tiré de l’urne un nombre de boules, et qui ignorerait la proportion des blanches et des noires qui en sont sorties, la probabilité de l’arrivée d’une boule blanche, dans un nouveau tirage, serait très différente de cette chance ; et d’après une note que vient de m’adresser M. Émile Mondésir, ancien élève de l’École Polytechnique, la probabilité dont il s’agit est indépendante des nombres et , et égale à, comme avant les tirages.
Pour vérifier cette proposition sur un exemple, supposons qu’on ait
,,,,.Relativement aux nombres et , il y aura trois cas possibles, mais inégalement probables, savoir et , et , et . Les probabilités de ces trois cas différents, déduites de l’expression de , seront respectivement 27, 47, 17 ; dans ces mêmes cas, les chances de l’arrivée d’une blanche dans un tirage subséquent, auront pour valeurs 25, 35, 45 ; d’après les règles des nos 5 et 10, la probabilité complète de l’extraction d’une boule blanche, sera donc la somme des produits de 27 et 25, 47 et 35, 17 et 45 : laquelle somme est effeclivement égale à 47, ou à . Je renverrai, pour la démonstration générale, à la note de M. Mondésir, qu’il se propose d’insérer dans le journal de M. Liouville.
La proposition est évidente quand on a ; car dans ce cas, pour une personne qui ne connaît pas les boules extraites de l’urne, il n’y a pas plus de raison de croire, après comme avant cette extraction, à l’arrivée d’une boule blanche qu’à