de celle de B, ou qui a une chance double de gagner chaque point, ne peut néanmoins parier, sans désavantage, de gagner quatre points avant que B en ait pris deux.
Si les deux joueurs conviennent de se retirer sans achever la partie, on verra plus loin que ce qui reviendra à A sera l’enjeu multiplié par la chance de gagner, et à B le produit de l’enjeu et de la chance , c’est-à-dire qu’ils devront partager l’enjeu proportionnellement aux fractions et .
(17). Au lieu de deux événements E et F, supposons qu’il y en a un plus grand nombre, trois, par exemple, que nous désignerons par E, F, G, et dont un seul devra arriver à chaque épreuve. Soient , , , leurs probabilités constantes, et le nombre des épreuves. Par une extension facile de la méthode du no 14, on trouvera
pour la probabilité que le premier des événements E, F, G, arrivera fois, le second fois, le troisième fois. On aura, en même temps,
et la probabilité dont il s’agit sera le terme général du développement du trinôme élevé à la puissance .
Ce cas est celui d’une urne qui renfermerait des boules de trois couleurs différentes, dans les proportions marquées par les fractions , , , et où les événements E, F, G, seraient les extractions de ces trois sortes de boules, en remettant à chaque fois dans l’urne la boule qui en est sortie.
En prenant dans le développement de , la somme des termes qui renferment une puissance de , égale ou supérieure à , on aura la probabilité que E arrivera au moins un nombre de fois dans un nombre d’épreuves. Quel que soit le nombre des événements E, F, G, etc., parmi lesquels un seul arrivera à chaque épreuve, on peut aussi déduire immédiatement cette probabilité, de l’expression précédente de . En effet, représentons toujours par , , , etc., les chances constantes de E, F, G, etc. ; à chaque épreuve, l’arrivée de l’un ou l’autre des événements E, F, G, etc., peut être considérée