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est un nombre pair, et l’un des deux qui répondent à , quand est un nombre impair.

(15). Soit la probabilité que E arrivera au moins fois dans le nombre d’épreuves. Cet événement composé pourra avoir lieu de manières différentes, savoir, lorsque E arrivera les nombres de fois ,… et enfin ou  ; les probabilités relatives à ces manières se déduiront de l’expression précédente de , en mettant successivement et zéro, et 1, et 2,… jusqu’à et , au lieu de ces deux derniers nombres ; d’après la règle du no 10, la valeur complète de sera donc la somme de ces probabilités partielles ; et, par conséquent, on aura

de sorte que sera la somme des premiers termes du développement de , ordonné suivant les puissances croissantes de .

Pour , ou , on aura

 ;

ce qui doit être, en effet, puisqu’alors l’événement composé comprenant toutes les combinaisons de E et F qui peuvent arriver, sa probabilité doit être la certitude. Pour , cet événement est le contraire de l’arrivée de F à toutes les épreuves ; et, effectivement, la valeur de est, dans ce cas, le développement entier de , moins son dernier terme  ; ce qui s’accorde avec la valeur de du no 8.

Si est un nombre impair , et si l’on demande la probabilité que E arrivera plus souvent que F, on la déduira de l’expression générale de , en y faisant et . Si est un nombre pair , on obtiendra la probabilité que E arrivera au moins autant de fois que F, en faisant , dans cette même expression.

(16). Ou déduit aussi de cette formule la solution du premier pro-