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= 0,6094, = 0,0706/792 = 0,00008914.

En résolvant les équations (17) et (18), on trouve alors

= 0,6391, = 2,99, = 0,7494.

Si l’on considérait le département de la Seine isolément, les valeurs de et qu’on devrait employer seraient (no 136)

= 0,6509, = 0,0655/792 = 0,00008267,

et l’on trouverait

= 0,678, = 3,168, = 0,7778.

À l’époque que nous considérons, et abstraction faite de l’espèce de crimes, les probabilités et étaient donc un peu plus grandes dans le ressort de la cour d’assises de Paris que dans le reste du royaume : dans le département de la Seine, elles surpassaient un peu 2/3 et 3/4, tandis que dans la France entière elles étaient un peu inférieures à ces fractions. Toutefois, les différences entre les deux valeurs de et entre celles de , n’étant pas considérables, c’est une raison de penser qu’il en est de même d’une partie quelconque de la France à une autre ; ce qui justifie, autant qu’il est possible, l’hypothèse de l’égalité de chacune de ces deux quantités dans tout le royaume, que nous avons faite, afin de pouvoir calculer maintenant leurs valeurs approchées, au moyen de nombres suffisamment grands d’observations.

Ainsi que nous l’avons dit plus haut, les valeurs de et ou de et , sont restées les mêmes en 1831 ; mais elles ont dû changer dans les années suivantes avec les rapports dont elles se déduisent ; et comme nous connaissons seulement pour 1832 et 1833, les rapports ou , cette donnée ne suffit pas pour déterminer les deux inconnues et , ou et . Observons d’ailleurs que ces quantités ont peut-être changé une seconde fois, et ne sont plus les mêmes, depuis la dernière loi, qui, en maintenant la question des circonstances atténuantes, a prescrit le secret du vote des ju-