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supérieures à , ce sont les seules qu’il faudra considérer. De plus, l’inconnue devant être comprise entre et l’unité, il suit de l’équation (17) que la valeur de devra être telle que l’on ait

, ;

ce qui servira à en déterminer des limites. On remarquera, à cet effet, que la première de ces deux fonctions de , décroît continuellement depuis jusqu’à , et que la seconde augmente d’abord depuis jusqu’à , pour décroître ensuite jusqu’à .

En éliminant entre les équations (17) et (18) on parviendrait à une équation du 24e degré par rapport à , du genre des équations réciproques, et réductible, par conséquent, à une équation du 12e degré ; mais il sera beaucoup plus facile de calculer directement par des essais successifs, les valeurs simultanées de et qui satisfont au système des équations (17) et (18).

(140). Relativement aux six années comprises depuis 1825 jusqu’à 1830, on a

= 0,4782, = 0,1151/792 = 0,0001453.

Pour , la quantité surpasserait cette valeur de  ; pour , ce serait cette valeur qui surpasserait l’autre quantité  ; la valeur de doit donc être plus grande que deux et plus petite que trois ; limites entre lesquelles il est facile de s’assurer que cette inconnue n’a qu’une seule valeur possible. Après quelques essais, j’ai pris 2,112 pour cette valeur ; l’équation (17) donne alors 0,5354 pour celle de  ; et en substituant ces valeurs dans le second membre de l’équation (18), on le trouve égal à 0,4783, ce qui ne diffère du premier membre que de 0,0001 ; on a donc, avec une très grande approximation,

= 0,5354, = 2,112.

Pour les mêmes années, on a