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sexes. Dans les cinq années écoulées depuis 1826 jusqu’à 1830 inclusivement, si l’on appelle et les nombres de femmes accusées de crimes contre les personnes et de crimes contre les propriétés, et que l’on désigne dans ces nombres, par et , ceux des femmes condamnées, on aura

= 1 305, = 5 465, = 586, = 3 312 ;

d’où l’on déduit

= 0,4490, = 0,6061 ;

et en comparant ces rapports aux valeurs précédentes de et , on voit qu’ils sont moindres, mais seulement d’à peu près un 16e ou un 12e de ces valeurs.

Relativement aux années 1832 et 1833, pendant lesquelles les condamnations ont été prononcées à la majorité d’au moins huit voix contre quatre et avec la question des circonstances atténuantes, on a eu, pour les accusés et les condamnés des deux sexes,

= 4 108, = 10 421, = 1 889, = 6 664,

et, par conséquent,

= 0,4598, = 0,6395 ;

les lettres accentuées répondant, comme plus haut, aux crimes contre les propriétés, et les lettres non accentuées aux crimes contre les personnes. En faisant = 2 dans l’expression des limites (a), on trouve qu’il y a une probabilité très approchante de la certitude que l’inconnue ne s’écarte pas de la fraction 0,4598, de plus de 0,022, ou de la fraction 0,6395, de plus de 0,0133, selon qu’il s’agit des crimes de la seconde ou de la première espèce. On peut remarquer que les valeurs de et ont conservé entre elles, à très peu près, le rapport qui existait entre celles de et qu’on a trouvées plus haut. En comparant ces quantités et , à leurs analogues en 1831, on peut aussi observer que l’influence de la question des