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On pourrait généraliser ces expressions, ainsi que les formules (12) et (13), et les étendre au cas où l’on saurait qu’une partie des jurés a été prise au hasard sur une première liste, une autre partie sur une autre liste, etc. ; et où l’on supposerait que pour la première liste une valeur de la chance moyenne de ne pas se tromper a une probabilité  ; que pour la seconde liste, est la probabilité d’une valeur de cette chance moyenne ; et ainsi de suite. Mais cette extension ne présentant ni difficulté, ni application utile, nous nous dispenserons d’écrire les formules compliquées auxquelles elle donnerait lieu.

(128). Quand et seront de très grands nombres, il faudra avoir recours à la méthode du no 67 pour calculer les valeurs approchées des intégrales contenues dans les formules (12), (13), (14). Je considérerai d’abord celles que renferment les formules (12) et (13).

Depuis jusqu’à , le produit n’a qu’un seul maximum ; je représenterai par sa valeur, et par celle de à laquelle il répond ; on aura

,.

Je fais ensuite

,

ou bien, en passant aux logarithmes

.

La variable croîtra continuellement depuis jusqu’à  ; les valeurs , , , répondront à , ,  ; et les limites de l’intégrale relative à seront , quand celles qui se rapportaient à étaient zéro et l’unité. En général, si l’on appelle et les limites relatives à , correspondantes à des limites et relatives à , on aura