condamnation et dans le cas de l’acquittement. Elles ne sont pas, comme et , indépendantes du nombre total des jurés, et dépendantes seulement de ou . Pour les comparer numériquement les unes aux autres, je prends ; ce qui rend égales les quantités et , ainsi que et , et suppose qu’avant le jugement, l’innocence de l’accusé avait la même probabilité que la culpabilité. Je fais aussi ; en sorte qu’il y ait trois à parier contre un que chaque juré ne se trompera pas. En prenant pour le nombre ordinaire des jurés, et faisant et , on trouve d’abord
on trouve, en outre,
et l’on en déduit, à très peu près,
ce qui montre que dans cet exemple, la probabilité de l’erreur d’une condamnation prononcée à la majorité de deux voix au moins, est à peine un septième de la probabilité de l’erreur à craindre dans un jugement rendu à cette majorité de deux voix précisément, ou par sept voix contre cinq.
Les formules (4), (5), (6), (7), (8), (9), (10), s’appliqueront sans difficulté au cas où l’accusé traduit devant le jury que nous considérons, aura déjà été condamné ou acquitté par un autre jury ; on prendra alors pour la quantité que ces formules renferment, la probabilité que l’accusé est coupable, résultant du premier jugement, et que l’une de ces formules aura servi à déterminer.
(121). Lorsque et seront de très grands nombres, on sera obligé de recourir aux méthodes d’approximation, pour calculer les valeurs de et .