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ajoutant cette probabilité à la précédente, il en résultera

,

pour la probabilité complète de deux jugements contraires, rendus dans un ordre quelconque. On voit qu’elle est indépendante de , comme celle de deux jugements semblables. Dans le cas de et , l’une et l’autre sont aussi . Dans tous les cas, leur somme est l’unité, comme cela devait être.

La probabilité que l’accusé est coupable après qu’il aura été condamné par les deux jurés, sera donnée par la formule (2), en y mettant et au lieu de et  ; et la probabilité de son innocence, quand il aura été absous par les deux jurés, se déduira de la formule (3), par le changement de et en et . En désignant par et ces deux probabilités, on aura donc

, ;

et d’après les valeurs de et , données par ces mêmes formules (2) et (3), ces valeurs de et deviendront

,.

Soient encore la probabilité que l’accusé est coupable, après qu’il aura été absous par le premier juré et condamné par le second, et la probabilité qu’il est innocent, quand il aura été condamné par le premier juré et acquitté par le second. La valeur de se déduira de la formule (2), en y mettant au lieu de , et y remplaçant par la probabilité que l’accusé n’est pas innocent, après qu’il a été acquitté par le premier juré ; celle de s’obtiendra de même en changeant et dans la formule (3), en et  ; on aura donc

,,