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indéfiniment à mesure que augmentera de plus en plus, et serait tout-à-fait nulle si ce nombre devenait infini.

Si l’on construit une courbe plane dont et soient les coordonnées courantes, elle représentera la loi de probabilité des valeurs de A dans la ième épreuve, en ce sens que l’élément de l’aire de cette courbe sera la probabilité infiniment petite de la valeur de A exprimée par l’abscisse . La courbe dont les coordonnées courantes sont et représentera de même la loi de probabilité moyenne des valeurs de A, relative à la série des épreuves ; l’intégrale étant l’unité, l’aire totale de cette courbe, depuis jusqu’à , sera aussi l’unité ; et si l’on appelle l’abscisse de son centre de gravité, on aura

 ;

en sorte que cette abscisse est la quantité vers laquelle converge, dans tous les cas, la moyenne des valeurs de A. Cette quantité sera zéro toutes les fois que par la nature de la chose A, ses valeurs égales et de signes contraires seront également probables dans chaque épreuve, c’est-à-dire lorsque l’on aura , pour toutes les valeurs de et de .

La constante devra être une quantité positive, pour que les limites de soient réelles. C’est aussi ce que l’on peut facilement vérifier. En effet, d’après ce que représente, et parce que , on peut écrire

,

ou, ce qui est la même chose,

,

ou bien encore

 ;