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l’un de ces nombres est très grand par rapport à l’autre. Dans le cas de , on a aussi à très peu près et  ; ce qui réduit le coefficient de à . Si, au contraire, est très grand relativement à  ; à cause de et , à très peu près, ce coefficient se réduira à , et sera moindre que le précédent, dans le rapport de l’unité à .

(88). Généralement, les deux événements contraires E et F, dont les chances inconnues sont et , étant arrivés les nombres de fois et dans le très grand nombre d’épreuves ; si deux autres événements contraires E1 et F1, dont les chances également inconnues seront désignées par et , ont eu lieu des nombres de fois et dans un très grand nombre ou d’épreuves, et si les rapports et diffèrent considérablement l’un de l’autre, ce qui aura lieu aussi, pour et , on devra regarder comme certain, ou à très peu près, que les chances et sont inégales, ainsi que et . Mais quand les différences et , sont de petites fractions, il est possible que les chances et , et , ne soient pas sensiblement inégales, et que les différences observées proviennent de ce que, dans les deux séries de et épreuves, les événements ne sont point arrivés rigoureusement en proportion de leurs chances respectives : il sera donc utile de déterminer, comme nous allons le faire, la probabilité d’une inégalité entre les chances inconnues et , et , correspondante à des différences données, peu considérables, égales et de signes contraires, entre les rapports et , et .

Je désigne, comme dans le no 84, par

,

une valeur de qui s’écarte peu de , de sorte que soit une va-