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dans l’un de mes mémoires sur les intégrales définies[1], on a

.

Quels que soient les nombres et , et leur somme , on aura donc, d’après l’équation (5),

,

dans le cas de , qu’il nous suffira de considérer. Or, si est un très grand nombre, et si, dans un calcul d’approximation, on le traite comme un nombre infini, le facteur de sous le signe d’intégration, s’évanouira dès que la variable aura une grandeur finie ; et l’autre facteur ayant toujours une valeur finie, il s’ensuit qu’on pourra, sans altérer la valeur de l’intégrale, l’étendre seulement depuis jusqu’à , en désignant par une quantité infiniment petite et positive. Entre ces limites, on aura

,,

et, par conséquent,

.

Mais actuellement, le facteur s’évanouissant pour toute valeur finie de , on peut aussi, sans altérer la valeur de cette nouvelle intégrale, l’étendre au-delà de , et si l’on veut jusqu’à  ; et comme on a, d’après une formule connue,

,
  1. Journal de l’École Polytechnique, 19e cahier, page 490.