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tes, dans le théorème même de Jacques Bernouilli, en observant que dans l’hypothèse sur laquelle la seconde est fondée, la fraction est la chance de E, inconnue, mais constante pendant les deux séries d’épreuves. En effet, cet événement peut arriver à chaque épreuve, en vertu de chacune des causes C1, C2, C3, etc., qui ont toute une même probabilité  ; la chance de son arrivée en vertu de la cause quelconque C, sera le produit d’après la règle du no 5 ; et d’après celle du no 10, sa chance complète aura pour valeur la somme des produits , , , etc., égale à la quantité .

Pour plus de simplicité, nous avons regardé toutes les causes C1, C2, C3, etc., comme également possibles ; mais ou peut supposer que chacune d’elles entre une ou plusieurs fois dans leur nombre total  ; ce qui les rendra inégalement probables. On désignera alors par le nombre de fois que la cause quelconque C sera répétée dans ce nombre  ; la fraction exprimera la probabilité de cette cause ; et l’expression de deviendra

,

On aura, en même temps,

,

puisque l’une des causes auxquelles ces probabilités se rapportent, devra avoir lieu certainement à chaque épreuve. Lorsque le nombre des causes possibles sera infini, la probabilité de chacune d’elles deviendra infiniment petite ; en représentant, dans ce cas, par l’une des chances , dont la valeur pourra s’étendre depuis jusqu’à , et par , la probabilité de la cause qui donne cette chance quelconque à l’événement E, on aura, comme dans le no 45,

,.

(53). Supposons actuellement qu’au lieu de deux événements possibles E et F, il y en ait un nombre donné , dont un seul devra arriver à cha-