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soit par celle de l’événement contraire, qui sont toutes deux également probables.

En comparant 2/3 ou 1/2 (1 + 1/3), à la probabilité de la similitude, que nous avons trouvée dans le no 27, on aura . Lors donc qu’à priori nous n’avons aucune donnée sur la chance d’un événement G, de sorte que nous puissions supposer également à toutes les valeurs possibles, la probabilité de la similitude dans deux épreuves consécutives, est la même que s’il y avait, entre les chances de G et de l’événement contraire, une différence , sans que l’on connût la chance la plus favorable. Nous déterminerons tout à l’heure la probabilité de la similitude dans les cas où l’on sait à priori que toutes les valeurs possibles de , au lieu d’être également possibles, s’écartent très probablement fort peu d’une fraction connue ou inconnue.

(46). Maintenant, l’événement simple dont la chance est inconnue, étant toujours désigné par G, appelons H l’événement contraire dont la chance sera l’unité diminuée de celle de G, et supposons : 1o, que l’événement observé E soit l’arrivée de G un nombre de fois et de H un nombre de fois, dans un ordre quelconque ; 2o, que l’événement futur E′ soit l’arrivée de G un nombre m' de fois et de H un nombre de fois, aussi dans un ordre quelconque.

Pour la valeur de la chance de G et de celle de H, les probabilités et de E et E′ seront (no 14)

, ;

et désignant des nombres indépendants de . On aura donc

,

pour la probabilité de E′ après l’observation de E. Le nombre a disparu de cette formule ; la valeur qu’on y mettra pour , sera