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fractions (no 5), qui se réduit à , en faisant

,

de sorte que soit le nombre des produits à des lettres , , , , etc., desquels est la somme.

On vérifie cette valeur , en observant que chacun de ces produits est la probabilité de tirer boules blanches de urnes déterminées, prises parmi A, B, C, D, etc., et que, par conséquent, la somme de tous ces produits divisée par leur nombre est la probabilité d’extraire boules blanches de de ces urnes, prises au hasard ; laquelle probabilité est évidemment la même que celle qu’il s’agissait d’obtenir. Dans le cas de , on a , et cette probabilité est , ce qui résulte immédiatement de la règle du no 5.

(30). Maintenant, soit E′ un autre événement, différent de E, mais dépendant des mêmes causes que l’on a désignées par C1, C2, C3, etc. Représentons par

, , , ,

les chances de E′ relatives à ces diverses causes, de sorte que soit la probabilité donnée que E′ arriverait si la cause C était certaine ; cette cause étant seulement probable, et sa probabilité ayant été représentée par , l’arrivée de E′ en vertu de cette cause, sera un événement composé dont la chance aura pour expression le produit de ces deux probabilités (no 5). De plus, la probabilité complète de E′ sera la somme des chances relatives aux manières différentes dont cet événement peut avoir lieu (no 10), c’est-à-dire, la somme des valeurs de qui se rapportent aux causes possibles C1, C2, C3, etc., de E et de E′. En désignant par cette probabilité complète de E′, nous aurons donc

,

ou bien, en mettant pour , , etc., leurs valeurs,

.