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NE PLEUREZ PAS

sur la tombe de ma sœur juliette

À peine du trépas les ombres solennelles
Ont fait la nuit autour de moi,
Que mon regard ouvert aux splendeurs éternelles
A contemplé Dieu sans effroi.
Lorsqu’on a fait le bien, la mort comme une amie,
Souriante, nous tend les bras…
Pour m’éveiller là haut je me suis endormie,
Vous qui m’aimiez, ne pleurez pas !