Page:Poisson - Heures perdues, 1895.djvu/96

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 83 —

l’amour :
Je suis l’auteur de leurs plus fines trames.
l’amitié :
Dans un cœur franc moi j’aime à présider.
l’amour :
Je suis le dieu de la verte jeunesse
Et le bonheur des jeunes fiancés.
l’amitié :
Quand tu n’es plus, pour que le cœur renaisse
J’assemble encor les espoirs dispersés.
l’amour :
Mon souvenir dans les âmes rallume
Les doux plaisirs de l’âge qui n’est plus.
l’amitié :
Le mien toujours avec bonheur exhume
Les saints désirs et les nobles vertus.