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développé depuis quelques années. La poésie s’étant trouvée au berceau de tous les peuples, pourquoi ne saluerait-elle pas l’aube de nos destinées futures et ne bercerait-elle pas l’enfance de notre nationalité ?

À ce titre, le poète canadien mérite la faveur du public, et cette faveur, je remercie le lecteur de me l’avoir accordée.

Être admiré n’est rien, le tout est d’être aimé,

a dit le grand poète, Alfred de Musset. Aussi, ce n’est pas l’admiration que je recherche le plus. Que le public m’aime un peu, c’est là toute l’ambition permise à l’envergure de mon humble talent.

Adolphe Poisson.
Janvier 1895.