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Mais bientôt, surpris par le vent
Qui courbe le sommet mouvant
Des pins sublimes,
Il voit l’orbe immense des cieux
Lancer mille gerbes de feux,
Et soudain l’éclair radieux
Illuminer toutes les cimes.


Il est trop tard Son gîte est loin.
Sous la grêle tombent le foin
Et les charmilles.
Le laboureur s’est empressé
De laisser son pré menacé ;
Le vent d’orage a remplacé
Le chant joyeux des jeunes filles.