Page:Poisson - Heures perdues, 1895.djvu/69

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 56 —



La gent ailée est aux abois,
Et chacun cherche sous les bois
Une retraite,
Car depuis l’heure du matin
Se dresse dans le ciel lointain,
Fantôme d’abord incertain,
Le fier géant de la tempête !


Le lapin, hôte des fourrés,
Voyant les oiseaux effarés,
En vain regarde
Dans son horizon rétréci,
Où Dieu plaça tout son souci,
Si la lune au disque aminci
Jette sa lumière blafarde.