Page:Poisson - Heures perdues, 1895.djvu/61

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 48 —

De grands souvenirs encor pleines,
Et dans ce dernier rendez-vous
Témoin d’une lutte sanglante,
Le prélat d’une voix tremblante
Bénit tout un peuple à genoux !


Québec avec orgueil s’enivre
À ce suprême festival ;
Le vieux Québec se sent revivre
Et songe aux jours du grand Laval.
Adieu, les oisives disputes !
Plus de querelles, plus de luttes.
En ce jour tout est effacé.
Regardez nos gloires naissantes
Viennent s’incliner, frémissantes,
Devant les gloires du passé !