Page:Poisson - Heures perdues, 1895.djvu/55

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 42 —



Au lieu de disputer à la nature avare
Le petit grain de mil sous la neige oublié,
Vous trouverez au nid que ma main vous prépare
Le grain de mil multiplié.


Fuyez le trait perfide et l’embûche méchante
Que suspend l’oiseleur aux tiges des roseaux ;
Approchez-vous de moi : le poète qui chante
Toujours fut l’ami des oiseaux.


Libres vous resterez, car, mes chers petits êtres,
Vous aimez comme moi la douce liberté.
La cage vous effraie et mes larges fenêtres
Vous offrent l’hospitalité !