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Ils avaient fait leurs nids dans la forêt voisine
Et se faisaient l’amour à l’ombre des halliers,
Mais la neige est venue, et la troupe mutine
Fond sur nos toits hospitaliers.


Soyez les bienvenus, hôtes toujours fidèles
Qui n’avez pas suivi dans leur rapide essor
Les merles oublieux, les folles hirondelles,
Et qui restez ici pour partager mon sort !


Je vous ai fait construire une retraite douce.
Quand les rameaux plieront sous l’effort des autans,
Vous y réchaufferez dans des nids faits de mousse
Vos petits membres grelottants.