Page:Poisson - Heures perdues, 1895.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 36 —



Qui dès le jour fatal où s’écroulait le trône
Devant le Germain triomphant,
Avez sitôt pleuré d’abord votre couronne,
Puis votre époux et votre enfant ;


Vous, cœur trois fois meurtri, que l’univers admire
En vos saintes afflictions,
Et qui restez toujours dans ce triple martyre
Grande devant les nations ;


Permettez qu’en ce jour une voix de poète
Perdue aux bords du Saint-Laurent,
Salue avec respect du fond de sa retraite
Les restes du prince expirant.