Page:Poisson - Heures perdues, 1895.djvu/46

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 33 —



Devant cette auguste poussière
Défilent tes lourds fantassins.
C’est par toi, nation si fière,
Que le ciel poursuit ses desseins.
Sous tes coups le premier Empire
S’est vu crouler, ô chute, pire
Que la déroute des Titans !
C’est toi qui viens de mettre en terre
L’espoir d’une couronne altière
Avec un prince de vingt ans !


Poursuis ton œuvre magnanime,
Mais pleure les princes tombés,
Entoure d’un reflet sublime
Les fronts sous le malheur courbés.
Dans ta force, sois généreuse ;