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Sur une plage solitaire
Perdue au sein de l’océan,
Il pleurait l’empire du monde,
Pansant la blessure profonde
Faite à son orgueil de géant.


Lorsque dans ses nuits d’insomnie,
Lassé de se ressouvenir,
Il plongeait, radieux génie,
Son œil d’aigle dans l’avenir,
Eut-il pu prévoir, le grand homme,
Que le jeune prince qu’on nomme
L’héritier de son vaste nom
Mettrait, ô l’étrange mystère !
Au service de l’Angleterre
Le glaive d’un Napoléon ?