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Merci, peuple géant, ennemi redoutable
Du premier des Napoléons,
Qui protèges ses fils dont la mort lamentable
A fait gémir tes vieux canons.


Il est beau, quand la France, en ses luttes acerbes,
Jette l’oubli sur leurs tombeaux,
De voir sur leurs cercueils tes légions superbes
Incliner leurs nobles drapeaux !


Il est beau de te voir honorer l’infortune,
Abriter sous ton ciel brumeux
Tous ces nobles proscrits qu’une gloire importune
A déjà rendus trop fameux !