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Noble mort que rêva comme une délivrance
Le géant vaincu des Cent-jours,
Aigle qui, teint du sang qu’avait perdu la France,
La disputait à cinq vautours !


Oui, l’oncle et le neveu, fatale destinée !
Ô néant des calculs humains !
L’ont défiée en vain cette mort obstinée,
Eux qui la tenaient dans leurs mains !


Leurs enfants malheureux, nés dans des jours de gloire
Dorment sous un sol étranger ;
Exemples inouïs des leçons de l’histoire,
Dupes d’un rêve mensonger.