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Tu n’as pas remué d’une main souveraine
Un peuple indocile ou soumis,
Ni rencontré, vainqueur, au milieu de l’arène,
La tourbe de tes ennemis.


Tu n’as pas eu le temps de soulever l’épée
Qui fit et défit tant de rois,
Avec toi les rayons de l’immense épopée
Ont lui pour la dernière fois !


Tu n’as fait que passer rapide dans la vie ;
À peine sorti du repos,
Tu meurs en combattant, et ton père t’envie
Cette fin digne d’un héros !