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Hier encore on vit sur un lointain rivage
Le jeune héritier des Césars,
Pressé par son grand nom, d’une lutte sauvage
Courir les terribles hasards.


Loin des rives de France, aux confins de l’Afrique,
Honteux de son oisiveté,
Le dernier héritier d’une race homérique
Va chercher l’immortalité.


Le prince impérial, sur une rive obscure
Succombe en soldat valeureux ;
Ainsi dans sa pitié l’Être Éternel mesure
La gloire aux princes malheureux.