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Un problème est en moi que je ne puis résoudre.
Mon esprit se fatigue à ce rude labeur.
Je puis analyser la matière et la foudre,
Mais je reste impuissant en face de mon cœur !


Quand mille sentiments en même temps l’agitent
Comme le vent secoue un pauvre nid brisé,
Le calme et le bonheur, hôtes troublés le quittent,
Et de cruels efforts il demeure épuisé.


Qui le fait battre ainsi ? Qui jette dans mon âme
Cette sombre pensée ou cet éclair joyeux ?
Au foyer presqu’éteint qui rallume la flamme
Et qui met ce sourire ou ces pleurs dans mes yeux ?