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Après avoir dans la ravine
De son limon nourri le lin,
Et fait mouvoir du vieux moulin
La bruyante et lourde turbine ;


Il va se perdre en murmurant
Dans les eaux vertes du grand fleuve,
Et croit que lui seul il abreuve
L’immense soif du Saint-Laurent !


Le géant demeure impassible ;
Il n’a pas le moindre reflux.
Que lui fait cette onde de plus ?
Une goutte à peine visible !