Page:Poisson - Heures perdues, 1895.djvu/242

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 229 —



Après avoir du ciel profond
Reflété les lueurs stellaires,
Et des blancheurs crépusculaires
Argenté son flot vagabond ;


Après avoir dans ses eaux calmes
Réfléchi plus de dix clochers,
Et vu de lourds sapins penchés
Pour plonger dans l’onde leurs palmes ;


Après avoir, dans un détour,
Surpris quelque robuste fille
Mêlant à l’onde qui babille
Sa première larme d’amour ;