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Sur la croupe de ses falaises,
Penchant sur lui leurs verts rameaux,
Se dressent les pins, les ormeaux,
Les mélancoliques mélèzes.


Comme tout cours d’eau bien noté,
Il a ses îles, ses presqu’îles
Qu’il lèche de ses flots tranquilles
Durant les tièdes nuits d’été.


Après avoir, torrent qui gronde,
Du roc moussu rongé le flanc
Ou baisé, paresseux et lent,
La rive où croit la moisson blonde ;