Page:Poisson - Heures perdues, 1895.djvu/24

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 11 —

ii

Ô morts ! dormez en paix ; là, sous l’humide pierre
Qui scelle votre tombe et protège vos os,
Nul bruit ne vient à vous que l’ardente prière
Qui vous berce et vous donne un éternel repos.

Lorsque l’été béni soufflant sa chaude haleine
Veut émailler de fleurs le tertre où vous dormez,
La brise va piller les buissons de la plaine,
Et les pollens féconds sur les morts sont semés !