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À la France oublieuse un jour vous avez dit :
« Sur ce sol d’Amérique,
Oublié, méconnu, peine, lutte, grandit
Un rameau d’Armorique.


« Elle a beaucoup souffert malgré de fiers exploits,
Cette race bénie,
Mais elle a su garder tout, tes autels, tes lois,
Et jusqu’à ton génie.


« Elle parle ta langue, et c’est le même sang
Généreux et fécond qui coule dans ses veines,
Et c’est le même espoir, le même effort puissant
Vers le beau, vers le bien, vers les hauteurs sereines.