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En planant sur ce globe étroit, puisque toujours
Inflexible en ton œuvre et rapide en ta course
Tu moissonnes partout mais sans tarir la source
D’où coulent tous nos jours ?


D’où viens-tu, voyageur aussi vieux que le monde ?
Qui t’a donné jadis cet éternel essor ?

— « Je suis né de la vie immortelle et féconde ;
Par ordre du Très-Haut, je fais ici ma ronde ;
Vous m’appelez le Temps, je me nomme la Mort !