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Le riche accourt avec ses superbes offrandes,
Et le pauvre à tes pieds jette son humble don ;
Mais tes augustes mains, ouvertes toutes grandes,
Laissent pleuvoir sur tous la paix et le pardon.


Défilant sous tes yeux, la foule recueillie
T’acclame en un cortège immense et triomphal.
Et tu parais si grand que Rome entière oublie
Qu’il est un faible roi qui trône au Quirinal.


La couronne de fer des rois de Lombardie
Sur son débile front pèse trop lourdement,
Et la cendre du père à peine est refroidie
Qu’il tremble devant toi, vieillard doux et clément.