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Ta voix douce leur dit : « Hommes, vous êtes frères !
« Pour mon cœur paternel vous êtes mes enfants. »
Et qu’ils tombent meurtris sous des lois arbitraires,
Toi seul tu les soutiens, toi seul tu les défends.


Plus heureux que le Christ au jardin solitaire,
Toi, vieillard sans palais, sans trône et sans soldats,
Tu vois tournés vers toi tous les vœux de la terre,
Et tu n’as pas subi le baiser de Judas !


Captif au Vatican, étranger dans ta Rome,
Épiant dans les cieux l’étoile des beaux jours,
Si loin que puisse aller l’activité de l’homme,
Ton zèle, ô grand pasteur, la précède toujours.