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Tu parles, et ta voix comme le verbe roule
Et confond les projets des plus fiers potentats,
Et ta lèvre inspirée enseigne d’où découle
L’autorité des rois, le bonheur des états.


L’Église est sous ta garde, et seule ta main touche
Aux tables de la loi que le Christ nous donna
Et lorsqu’à l’univers il parle par ta bouche,
Dieu ne fait plus tonner les foudres du Sina.


Quand du monde affolé les nations tremblantes,
Voient leurs droits conservés sur de vieux parchemins
Détruits par le boulet ; que leurs veilles sanglantes
Ne font place aujourd’hui qu’aux mornes lendemains,