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C’est qu’en ces jours bénis où la terre flétrie
Se ressouvient du ciel, le chrétien, consolé
Des deuils de son foyer, des maux de sa patrie,
Salue avec transport l’immortel jubilé.


Tout se tourne vers toi. L’auguste souveraine,
Qui depuis cinquante ans préside à nos destins,
Avec grâce honorant ta majesté sereine
Fait tomber à tes pieds un de ses ducs hautains.


Comme jadis on vit les bergers et les mages
À l’enfant du miracle apporter leur encens,
Ô vieillard, en ce jour, tu reçois les hommages
Des plus humbles tribus, des rois les plus puissants.