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L’Église, toujours jeune, à travers tous les âges
Luira, phare immortel, sur le monde ébloui.


Car il est ici-bas, il est une couronne
Que le Très-Haut soutient, que l’amour environne,
Qui du temps destructeur n’a pas subi l’affront.
Tombé des mains de Dieu, ce noble diadème
Est le seul qu’ici-bas le Christ porta lui-même
Et que des fronts mortels sans faiblir porteront.


Ô pontife suprême ! ô successeur de Pierre !
Pape des premiers jours et de l’heure dernière,
Toujours rayonnera ton regard paternel.
Tout passe, tout s’effondre, et toi seul tu demeures,
Car au cadran du Temps les siècles sont des heures
Pour celui qui remplace ici-bas l’Éternel !