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BREVIS VITA


Mon regard éperdu sondait la mer sans borne,
Et là, seul, je songeais, l’esprit rêveur et morne,
À la vie éphémère, à nos jours qui s’en vont
Plus vite que les flots du fleuve vagabond.
Le flot pousse le flot et, de même, les hommes,
Passant sur cette terre ainsi que des fantômes,
Tombent pour faire place à ceux du lendemain.
Mobile est l’océan, ainsi le genre humain.