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1885 et 1886


Tout transi, j’écoutais dans le froid de la nuit,
À l’an nouveau qui vient l’adieu de l’an qui fuit.


Vois mon œuvre, disait l’an qui va disparaître,
Compte, si tu le peux, ceux que j’ai moissonnés.
Dis, ces puissants du siècle et ces fronts couronnés,
Dans la tourbe des morts peux-tu les reconnaître ?