Page:Poisson - Heures perdues, 1895.djvu/160

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 147 —



Car en sondant la peine extrême
Qui pèse sur mon cœur en deuil
Je sens qu’une part de moi-même
Est là dans ce petit cercueil !


Pauvre berceau ! Le voilà vide
De son fardeau si précieux ;
Une main amie et rapide
L’enlève et le cache à nos yeux.


Mais à la place accoutumée
Le petit berceau reviendra.
Bientôt une figure aimée
Dans ses langes nous sourira !