Page:Poisson - Heures perdues, 1895.djvu/158

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 145 —



Ils sont pour toujours immobiles
Ces bras qui se tendaient vers nous.
Jamais ses petits pieds débiles
Ne grimperont sur nos genoux !


Dans son étroite bière ouverte
On va bientôt le déposer.
Nous avons sur sa joue inerte
Imprimé le dernier baiser.


Il faut demain qu’il disparaisse,
Malgré nos pleurs, malgré nos vœux.
Le trépas jaloux ne nous laisse
Qu’une boucle de ses cheveux !