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Pendant que l’ancien monde, ébranlé dans sa base,
Voit ses temples déserts et ses trônes brisés,
Quand le souffle du mal l’enveloppe et l’embrase,
Comme aux siècles de foi nous avons nos croisés ;


Ici ton héroïsme a laissé des empreintes.
Le long des grands chemins et des humbles sentiers
L’œil étonné croit voir se dresser, ombres saintes,
Tes modestes martyrs et tes héros altiers.


Ce sont eux qui toujours ont soufflé dans nos âmes
L’espoir qui les guidait dans leurs puissants travaux,
Et la foi, ce soleil dont les célestes flammes
Ont éclairé leurs pas dans ces pays nouveaux.