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De tous ces dévouements qu’au jour de ta puissance
Tu prodiguais partout, de tous ces grands combats,
De tout ce sang versé que reste-t-il, ô France ?
Des souverains jaloux et des peuples ingrats !


Du moins sur cette rive il est une œuvre sainte
Que n’ont pu renverser ni le temps, ni l’oubli ;
Cette œuvre se révèle en cette vaste enceinte
Par l’orgueil satisfait du travail accompli.


Quand la révolte jette à l’Europe affolée
Le souffle précurseur des noirs évènements,
Contemple sur nos bords, un instant consolée,
L’œuvre qui survit seule à tous tes dévouements.